lundi 31 janvier 2011

plongée

Vendredi, la nuit, jusque tard, je regarde sur Internet les nouvelles de l'Égypte, j'envoie un mail à Nelly savoir si elle a des nouvelles de ses amis cairotes. Connaissant la police et l'armée égyptiennes, la situation m'inquiète un peu. Je regarde les photos de foule — et si j'y revoyais Sayed ? —, j'ai du mal à reconnaître la place Tahrir sur les images.

Samedi soir, je termine la première journée de l'EPG consacrée à la paranoïa assez fatigué, je zappe le dîner et la soirée festive pour rentrer vite chez moi. Le frétillement de mon poisson rouge est-il à ce point perceptible ? Sur le quai du métro Bonne nouvelle je me fais silencieusement mais assurément draguer par un grand black : dommage, je manque vraiment d'énergie pour m'attaquer à ce requin marteau. 
À la maison, à nouveau, je surfe : Masr, que deviens-tu ? Photos de nuit, impression de panique : la rue a tant de visages là-bas.

Bien plus tard dans la soirée, après avoir déjà dormi quelques heures, je cherche où se jouerait le film "The Swimmer" : par un drôle de hasard, j'ai vu citer la nouvelle et le film dans un documentaire américain du début de l'année 2010 et j'apprends qu'il est ressorti en France tout récemment. Flûte, plus de séance à Paris. Me reste la bande annonce (postée tout à l'heure, en attendant de trouver un DVD), avec son technicolor tellement irréel et expressif que les couleurs semblent émaner de toutes choses, irradier les corps, effet plus saisissant encore quand l'érotisme est de tous les plans. "Come with me" dit à deux reprises Burt Lancaster à deux partenaires féminines différentes dans cette BA, sans que l'on sache si la répétition est volontaire ou bien une sorte de "technicolorisation" des dialogues, une saturation du désir qui ferait bégayer la chair. "Come with me".

Le dimanche, je repars de bon matin bravement affronter "gestalt et paranoïa". Légère déception, certains des intervenants annoncés ne seront pas là. Mais ça fait du bien de revoir ces amis de formation qui n'habitent pas Paris et sont venus spécialement.
Une fois de plus la fatigue m'envahit au fur à et mesure de la journée et je décline une érotique proposition de mon voisin inconnu de l'autre soir reçue par sms. 
Le soir, je dîne en coup de vent avec M et MO. Celui-ci évoque en ricanant la vie sexuelle d'un certain ambassadeur en poste au Caire, on se lamente des goûts d'un ministre en poste qui, pour donner un bal aux Beaux-Arts, à fait évacuer le personnel (les serviettes, les torchons).

À trois heures du matin, quand je cherche Égypte sur le Net, c'est Obama qui sort comme premier résultat.

3 commentaires:

  1. Je me suis trompé : ce n'est pas à deux femmes différentes mais bien à trois que Burt susurre "come with me" dans cette bande annonce! Si ce n'est pas multiorgasmique, ça...

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  2. Entre les histoires de golden fish, de requin-marteau, d'aquarium et de branchies, de Swimmer, d'Alain qui sort de l'eau et d'Isabelle A. en filigrane qui craint de voir la place Tahrir, ce blog vire à l'Aqualand ! Que d'eau ! Que d'eau ! Pompons ! Pompons !

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  3. Je ne peux qu'avouer qu'il y a la une vague de fond.
    En postant la bande annonce du Swimmer, j'avais imaginé titrer "désirs aqueux". Nous y sommes donc.

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